En France, les artisans sont intimement liés aux Chambres des Métiers et de l’Artisanat (CMA). Ces institutions présentes sur tout le territoire national jouent un rôle prépondérant dans la bonne organisation des artisans, dans la protection de leurs droits et dans l’harmonisation des pratiques et du savoir-faire.
Brève histoire des CMA
C’est d’abord en 1925 que les premières institutions représentant les professionnels de l’artisanat sont créées. Il s’agit d’abord de la Chambre des Métiers. Son but était de donner aux professionnels une représentation réelle vis-à-vis des questions qui les concernent. Cela dit, les chambres de métiers ne répondent pas vraiment à toutes les attentes des artisans.
Plus tard, en 1931, une Assemblée des Présidents des Chambres de Métiers de France est créée pour coordonner les chambres régionales et locales. Il était principalement question d’avoir une structure faitière, qui puisse apporter plus d’influence aux artisans à l’échelle nationale.
La transformation suivante intervient en 1966 avec par décret. Au fil des années, l’APCMF se transformera en APCM puis en 2010, l’Assemblée Permanente des Chambres de Métiers deviendra l’Assemblée Permanente des Chambres de Métiers et de l’Artisanat (APCMA).
Les données concrètes
On a souvent du mal à évaluer la place qu’occupe l’artisanat dans le paysage professionnel de France. Il faut comprendre que l’expression selon laquelle l’artisanat est le premier métier de France n’est pas exagérée. En effet, les Chambres des Métiers et de l’Artisanat reçoivent chaque année plus d’un million de personnes et aident à la création de plus de 169.000 nouvelles entreprises.
Chaque année, ce sont plus de 100.000 artisans formés et autant de nouveaux contrats d’apprentissage qui sont conclus. En somme, ce sont des millions d’emplois qui dépendent et sont périodiquement créés par l’artisanat en France.
Le fonctionnement administratif
Les CMA sont chargées de deux domaines : les métiers et l’artisanat. Les métiers sont généralement confiés à la Direction Générale des Entreprises qui opère sous la tutelle du Ministère de l’Artisanat. Il en va de même du secteur artisanat qui relève du même ministère. Notons toutefois qu’à chaque niveau régional, les CMA disposent d’une assez grande autonomie dans la gestion des problèmes et la recherche de solutions.
Au niveau national, la CMA reste tout de même l’instance dirigeante chargée de la coordination, et de représenter les artisans au niveau national, européen ou international. À ce titre, elle se veut être l’interlocuteur de choix des différentes associations et organisation professionnelles qui naissent à travers le pays.